Les troubles féminins
2 février 2023
Ce mois-ci, j’avais envie de vous parler d’un sujet qui me touche particulièrement et dont on ne parle pas assez souvent et c’est l’endométriose.
L’endométriose est une maladie gynécologique chronique encore malheureusement trop méconnue qui touche une femme sur 10.
L’endométriose se caractérise par des lésions qui peuvent toucher plusieurs organes. En fait, la formation de tissus semblable à la muqueuse utérine se forment en dehors de l’utérus. Ces fragments d’endomètre se greffent ensuite sur d’autres organes.
L’endomètre est une membrane qui est normalement évacuée en dehors de l’utérus lors des règles. En cas d’endométriose, il se développe en dehors de l’utérus et saigne chaque mois sans aucun moyen d’être expulsé. En conséquence, il irrite les organes avoisinants comme : les reins, la vessie, les intestins, les ovaires, les trompes de Fallope, etc.
Ensuite, ces lésions peuvent engendrer la formation de kystes, de fibromes, d’adhérences et de tissus cicatriciels. Par exemple, si des adhérences se forment au niveau des intestins, ils rendront le transit intestinal difficile et provoqueront des douleurs digestives aiguës.
Il existe aussi malheureusement, que dans de rares cas, l’endométriose touche les poumons, les bras, les jambes et même le cerveau. Il existe également une autre forme d’endométriose appelée l’adénomyose. C’est une autre forme d’endométriose qui s’infiltre dans la paroi utérine uniquement.
Il y a plusieurs phases de cette maladie allant du stade 1 au stade 4. Le stade n’est pas déterminant de la gravité associée à la douleur ressentie, mais bien aux dommages causés par la maladie. C’est-à-dire qu’une femme se retrouvant au stade 4 peut ne ressentir absolument aucun symptôme tandis qu’une femme au stade 1 peut souffrir terriblement.
Il existe plusieurs hypothèses quant aux causes de cette maladie et les recherches continuent d’évoluer mais aucune n’est encore officiellement établie. Selon de nombreuses études, elle pourrait être d’origine génétique, d’un dysfonctionnement du système immunitaire, de menstruations rétrogrades (lorsque le sang ne s’évacue pas par l’utérus et le col utérin lors des règles, mais remonte plutôt dans les trompes de Fallope et la cavité pelvienne), d’un déséquilibre hormonal et à cause de chirurgies telles qu’une césarienne ou une hystérectomie favorisant des cicatrices chirurgicales.
Les symptômes de l’endométriose se manifestent de plusieurs façons et peuvent varier d’une femme à l’autre selon la nature des adhérences. Voici une liste de ceux pouvant être ressentis.
Dans le cas de l’adénomyose, on observera plutôt des pertes de sang abonda
ntes, des douleurs à la miction, de l’infertilité et de la dysménorrhée. Il faut savoir que par malheur, dans beaucoup de cas, des douleurs incapacitantes surviennent à tel point que la personne n’est plus en mesure d’aller travailler, de se rendre à l’école, de se déplacer ou d’effectuer certaines tâches quotidiennes. À savoir que l’endométriose peut se manifester dès l’adolescence.
L’endométriose prend généralement en moyenne environ 5 ans avant d’être diagnostiquée mais il n’est pas rare de voir des femmes recevoir leur diagnostique qu’au bout de 20 ans. Plusieurs méthodes permettent de déterminer si une femme est atteinte de la maladie. Cependant, seule la laparoscopie exploratoire permet de s’assurer à 100% qu’il n’y a pas d’endométriose.
(Il est à noter que l’adénomyose, quant à elle, ne se voit que la plupart du temps lorsqu’il y a ablation de l’utérus et que celui-ci est analysé par un pathologiste). Des examens en imageries tels qu’une échographie pelvienne ou une IRM peuvent détecter la présence de fibromes, d’anomalies de l’utérus, de kystes, etc. Lors de l’examen gynécologique, la gynécologue pourrait aussi remarquer la présence d’adhérences au niveau du col de l’utérus.
Nous sommes en mesure de compter sur plusieurs formes de traitements pour soulager les symptômes de cette condition physique. Comme il n’y a, à ce jour, aucun traitement universel et que chaque femme réagit différemment, les médecins procèdent généralement par essais et erreurs afin de déterminer le traitement le plus efficace pour sa patiente puisque chaque femme réagit différemment. Voici les différents traitements proposés :
Les AINS agiront à titre d’antidouleur et aussi d’anti-inflammatoire. Les ibuprofènes (Motrins, Advil et Midol) et les naproxènes (Aleve et Anaprox) sont des exemples de AINS.
Dans la classe des acétaminophènes, nous avons le Tylenol qui quant à lui, agit comme analgésique.
Il faut savoir que la consommation de ces médicaments peut s’accompagner d’effets secondaires parfois minimes pour certaines, mais vraiment pénibles pour d’autres. Il s’agit alors de peser le pour des bénéfices versus les inconvénients.
Voyons ensuite, les méthodes dites invasives :
Il existe deux manières différentes en chirurgie pour retirer les excroissances endométriales et adhérences situées dans la cavité abdominale. Le chirurgien procédera par excision en coupant tous les tissus touchés ou en brûlant les lésions à l’aide d’un laser ou par cautérisation.
La première technique est de loin celle que je préconise puisqu’elle permet d’aller retirer des lésions qui sont parfois très profondes, contrairement à la seconde qui n’enlève que les toutes petites lésions de surface. Retenez que le plus important, c’est de choisir un chirurgien spécialiste en endométriose pour obtenir une chirurgie faite de façon très précise et consciencieuse afin d’obtenir les meilleurs résultats possibles à court et à long terme.
Il est à noter que, bien que plusieurs femmes ressentent un grand soulagement après cette chirurgie définitive, ce n’est pas un gage de garantie quant à la cessation de vos souffrances. Vous devez bien évaluer votre situation avant d’entreprendre une telle décision.
Cet ordre de traitement est variable puisque chaque médecin procède de façon différente dans l’application des traitements selon ses propres connaissances et les procédures qu’ils prônent. Le parcours dans l’atteinte d’un diagnostic et d’un soulagement de la maladie est rarement similaire d’une femme à l’autre.
Il est possible de se tourner vers des approches alternatives naturelles pour améliorer sa condition et obtenir d’excellents résultats. C’est ma partie préférée puisqu’elle est reliée directement à mon champ d’expertise et avec lesquelles j’ai vu les plus beaux résultats.
De plus, il est fortement conseillé de boire une grande quantité d’eau de de garnir votre assiette de légumes verts et de poissons gras riche en oméga 3 de façon quotidienne, de manger des fruits en quantité raisonnable tout en favorisant les petits fruits, riches en antioxydants, des légumes verts et du poisson gras riche en oméga 3.
Aliments à éviter: pour n’en citer que quelques-uns, voici des aliments que vous devriez éviter: le thé, le café, les produits laitiers, le gluten, le sucre raffiné, l’alcool et les produits transformés.
Il est important de prendre soin de notre digestion et de porter une attention toute particulière avec les aliments dont nous nourrissons notre corps.
Et afin de bien se comprendre, on ne parle pas ici de régime pour atteindre une perte de poids mais bien une intégration d’une saine alimentation quotidienne à long terme dans le but de favoriser une meilleure gestion de vos douleurs. Peut-être que ces diètes peuvent vous sembler restrictives mais il faut surtout garder en tête qu’avec le temps, cela deviendra de plus en plus facile et que vous y découvrirez une panoplie de nouvelles saveurs. Lorsque vos symptômes se verront de plus en plus soulagé, vous vous sentirez vite motivé et confiant. Soyez douces et patients envers vous-même et demandez d’être accompagné par une naturopathe ou une nutritionniste qui s’y connait dans cette problématique afin de vous soutenir et vous guider si vous vous sentez égaré er découragé.
Chaque histoire est unique et il n’y a aucun remède miracle pour guérir de l’endométriose mais il ne faut surtout pas se décourager. Lorsque l’on fait preuve de courage et de confiance et en s’entourant de spécialiste, il est possible de trouver des solutions afin de mieux se sentir dans son corps et de voir l’avenir de façon plus apaisé. Il faut bien s’entourer et ne pas hésiter à demander de l’aide en cas de besoin.
Santé et bonheur,
Joanie
Herboriste-Naturothérapeute
Commentaires
Laisser un commentaire